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Contes sous le baobab

Le spectacle

En voyage dans la savane et la brousse, tout est là pour séduire des tout petits jusqu’aux adultes : masques, costumes, musiques, chants et danses pour les plus jeunes, les plus grands sont emportés par les contes. Les adultes apprécient le talent et la générosité du « porteur de parole », seul face au public pour offrir ses histoires entre tradition et modernité… Puis l’univers change avec le conte théâtralisé: les animaux se parlent et s’affrontent, c’est le moment où sortent les masques….

« C’est notre devoir, à nous qui avons hérité d’une tradition orale, que d’essayer d’en transmettre ce que nous pouvons avant que le temps et l’oubli ne la fassent disparaître de la mémoire des hommes. »

Amadou Hampâté Bâ

 

  1. Le conte, richesse de l’Afrique

Les contes, chants et épopées font partie intégrante de la culture africaine. Issus d’une tradition orale séculaire, transmise de génération en génération par les conteurs, les griots, les sages, les vieillards, les femmes, … Cette littérature orale a aujourd’hui dépassé les limites de l’Afrique noire et se répand à travers le monde. Encore aujourd’hui, alors que l’Afrique noire se modernise et que ses valeurs et mœurs évoluent, influencées par les courants occidentaux, la tradition orale, avec ses devises, proverbes, fables, contes et épopées, occupe une place importante.

  1. Le conte, invitation au voyage

S’accompagnant d’un instrument de musique (balafon, kora, flute …), le conteur instaure un rapport de confiance, de convivialité et d’échange avec son public. C’est surtout une invitation au voyage vers des contrées inconnues où le surnaturel et le merveilleux sont la règle.

  1. Le conte, vérité imagée

Les contes sont très souvent émaillés de proverbes et ponctués par des morales qui servent alors à souligner ou bien à mettre en évidence une leçon tirée de la sagesse des anciens, des acteurs du conte… Illustrant le monde des hommes ou le monde des animaux, les contes servent un même dessein, celui de définir la place de l’homme dans la société africaine et d’orienter son action et son existence dans un sens conforme à la vérité et à la morale.

  1. Le conte, rencontre de personnages…rencontre de l’autre

Les personnages dans les contes d’Afrique noire sont très nombreux. Les conteurs font appel à la fois aux humains (enfants, sages, vieillards, femmes, sorciers, rois…), aux animaux (singes, éléphants, lions, lièvres, araignées, antilopes,…), aux minéraux, végétaux (baobab, …) et aux objets (calebasse,…). Les animaux restent cependant les personnages les plus fréquemment rencontrés dans les contes africains. Selon Amadou Hampaté Bâ, les contes ayant pour personnages des animaux sont une ruse fréquemment utilisée par les sages pour faire prendre conscience aux hommes de leurs défauts, de leurs erreurs et de leurs attitudes maladroites sans blesser leur ego, les hommes étant susceptibles et orgueilleux (on ne peut pas que penser à un auteur français : Jean de La Fontaine et plus lointain aux fables d’Esope…).

  1. Le conte, mise en scène

La mise en scène revêt une importance toute aussi grande que le conte en lui-même. Le conteur doit être également acteur : on reconnaît un bon conteur à ses qualités théâtrales. Tour à tour mime, bouffon, danseur, chanteur il capte l’attention du public par un ensemble de procédés suggestifs : position du corps, gestuelle, intonations, débit et volume de la voix, apostrophe du public, musicalité des mots, … L’implication du public est alors totale.

Etroitement lié à la culture et à la géographie du peuple qui l’a produit, le conte naît et vit de la collaboration entre le peuple auditeur et le conteur respectueux de son idéologie et de sa culture.

 

 

 

Adaptation et mise en scène :   Guy Giroud
Lumières :  Guy Giroud
Décors  et costumes :  Danielle Poude

Avec :   Jules Gouba, Wilfrid Ouedraogo, Monique Sawadogo, Bachir Tassembedo. Musicien : Djoufo Traoré

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